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 Maladies et désordres 
 chez le Vivipare
 

Les Vivipares peuvent être atteint par toutes les maladies connues en aquariophilie. Ils développent aussi des affections spécifiques, mais aussi des désordres sans lien avec un germe ou un parasite. Cet article vous donnera d'une part des informations générales sur les affections et leur prévention, d'autres part, affection par affection, la conduite à tenir en cas de problème.
Il est à noter cependant que dans un bac sain, les Vivipares se montrent pour beaucoup assez robustes et les épidemies restent exceptionnelles.
 

Questions générales
 

  • Faut-il traiter son bac "en prévention" ?
Surtout pas ! Aucun produit connu et exploitable ne détruit en effet tous les micro-organismes et parasites nocifs, l'efficacité de cette "désinfection" est donc illusoire. De plus, l'usage de médicaments mets à mal les bonnes bactéries du filtre, crée une pollution chimique permanente dans l'eau ,donc nocive, et permets aux agents pathogènes visés de s'adapter au produit, tout comme les bactéries des humains s'adaptent aux antibiotiques. Conclusion: les maladies finiront par se déclarer tout de même, et sous une forme très virulente, qu'on ne pourra pas traiter aussi facilement que d'habitude.
  • Le sel est-il un bon remède ?
Oui, mais seulement pour certaines espèces et dans le traitement de certaines pathologies. Il est peu indiqué pour tous les Vivipares d'eau peu minéralisée, presque toutes les plantes et poissons "décoratifs" tels que scalaires, botia, corydoras, néons, barbus.... Son usage sera  surtout conseillé pour les guppies et les grands mollies développant des maladies de peau ou assimilable. Ce ne doit pas être un traitement préventif ou permanent, et il ne faut pas l'utiliser  avec aveuglement. Nous avons trop tendance à le mettre à toutes les sauces.
  • Mes poissons rechutent systématiquement, ou attrapent autre chose ? !
Ca fait toujours mal à entendre, mais vos poissons sont mal tenus. Un animal bien soigné ne développe pas de maladie. Dans un fish-room, sur 20 ou 30 bacs, on aura un malade (un poisson, pas un bac entier !) tout les ans, c'est dire. Il faut revoir votre maintenance.
 

Les affections typiques

Comme précisé en préambule, les cas ici étudiés ne constituent que les maux les plus caractéristiques des Vivipares. Ces poissons peuvent, en réalité, contracter toute les affections existantes. Comme précisé aussi, les malades doivent rester une exception dans un bac.
 

  • la "maladie du guppy"
C'est un cas très particulier, qui mérite un article complet, voir ici.
  • les points blancs
LA maladie du débutant, les points blancs ne touchent que de façon très exceptionnelle le bac du confirmé. En général, cette maladie est directement causée par des conditions de maintenance inadaptées et/ou un bac sale. Cas spécifique, celui d'Ameca splendens, qui développe cette maladie très facilement et de façon particulièrement foudroyante si on introduit le germe. Typiquement, des poissons issus du commerce sont introduits dans le bac; l'Ameca tombe malade 48 heures après alors qu'aucune autre espèce ne manifeste le moindre symptôme.
Ce cas particulier d'hyper-sensibilité montre bien l'utilité d'une quarantaine même sur un poisson apparement sain.
Les points blancs se traitent très bien avec un remède du commerce, en bain permanent durant 15 jours (même si plus aucun point blanc n'est visible). La hausse de température et l'adjonction de sel ne sont pas vraiment utile, sauf pour les grands mollies, qui guérissent souvent sans autre traitement que celui là, prouvant par là que les conditions habituelles du bac ne leur conviennent pas du tout.
  • les mycoses
Autre mal typique, mais déja plus répandu et directement lié à un bac sale ou une eau inadaptée. En général, seul un poisson ou 2, les plus faibles, seront atteint; ils sont votre signal d'alarme, il faut redresser la situation avant l'épidémie. Les mycoses, traces ou duvets blancs sur les nageoires, plus rarement sur le corps, se traitent très facilement avec un produit du commerce, mais aussi, en cas de faible contamination, par un gros nettoyage, un bon changement d'eau (50 à 70 %) et un retour éventuel à des conditions de maintenance plus orthodoxes. Une adjonction de sel, à raison de 3 G/L aidera éventuellement et si les poissons le supportent.
  • la columnariose
Parfois nommée "mousse ou mycose de la bouche", cette maladie, probablement bactérienne, est beaucoup plus sérieuse et souvent mortelle sur les espèces sensibles. Elle se caractérise par l'apparition de marques blanches, plutôt cireuses à duveteuses, autour de la bouche puis dedans et sur la tête. Chez le très sensible Alfaro cultratus, la mort peut survenir en 48 heures. Le seul moyen de lutter efficacement contre ce mal est la prévention, par l'entretien du bac et l'adéquation des paramètres avec les exigences du poisson.
Les traitements divers sont de faible efficacité sur Alfaro, mais doivent être tentés. Je vous conseille vivement de déménager tous les poissons sensibles dès l'apparition des premiers symptômes dans le bac. Vous ne les réintroduirez qu'après bon nettoyage, traitement du bac et vide sanitaire d'au moins 15 jours.
  • les vers intestinaux
Typique du poisson sauvage juste pêché, mais encore trop fréquent chez les petits Vivipares du commerce. Diverses espèces de vers existent, mais toutes sont dangereuses car les petits poissons sont vite gravement affaiblis en leur présence, alors que les gros poissons peuvent y résister très longtemps. Se manifeste par divers symptômes: selles longues et translucides, vers pendant de l'anus, puis amaigrissement et perte de l'appétit. Enfin, mort. Les vermifuges vétérinaires ou humains, tel le Flagyl, sont efficaces s'ils sont administrés à bon escient et si possible dans la nourriture. Attention, ces produits détruisent massivement les escargots du bac. L'usage d'ail pillé ou en solution liquide dans la nourriture, à titre préventif, voire curatif léger, semble être un option possible et non toxique.
  • l'amaigrissement sans parasitose
Le poisson semble "sécher sur place"; il est maigrichon, son appétit est parfois diminué puis il meurt. Il peut y avoir plusieurs causes à cela, en dehors des vers. Typiquement, une nourriture inadaptée, trop riche et/ou pauvre en fibres, ou un manque d'entretien. Les femelles semblent plus touchées que les mâles par les soucis alimentaires. Commencez par corriger la diéte et voyez l'entretien du bac. Après quelques semaines, s'il n'y a pas d'amélioration, pensez à un cas de tuberculose, surtout si le mal s'étend. Détruisez les poissons atteints et passez le bac à la Javel, en jetant tout ce qu'il est raisonnable de jeter: sol, plantes.... Ensuite, gardez en quarantaine les survivants sains durant 45 jours au moins, si possible 2 à 3 mois.
  • la déformation de l'épine dorsale
De naissance, c'est une malformation, et il faut éliminer le sujet. Dans ce cas, la malformation peut être génétique ou, comme chez Allotoca dugessi, liée à une gestation en eau trop dure.
A l'âge adulte, c'est souvent la vieillesse et chez la femelle, les mise-bas à répétition qui causent le phénomène. Le poisson reste alors vif et garde son appétit. La femelle éprouvée peut même corriger presque totalement sa déformation en quelques semaines ou mois, continuer à se reproduire et vivre longtemps.
Ceci n'étant pas une maladie, il n'y a pas de traitement. En prévention, on soignera l'alimentation et on offrira un bac adapté.
Vous remarquerez par exemple que les Ilyodon xantusi ont tendance à se plier en accent circonflexe lorsqu'on néglige l'entretien, un bon changement d'eau les redresse en très peu de temps.
  • la déformation des nageoires

Sur la caudale chez le nouveau-né Goodeidae, à cause de la pression dans le ventre maternel, cela se corrige en quelques semaines. Si aucune amélioration, alors c'est un défaut génétique et il faut éliminer le sujet.
Les nageoires des Poeciliidae adultes "lyre" peuvent repousser déformées après une blessure ou une maladie, il n'y a pas de solution à cela.

  • la "syncope"

Observé notamment chez  le jeune (1 à 2 cm) de forme sauvage du genre Xiphophorus. Le poisson, suite à un stress intense (pêche, chamboulement du bac...), montre tous les signes de la mort. La respiration apparente semble nulle, les nageoires sont immobiles, le poisson repose sur le fond. Dans ce cas, mettez toujours le sujet dans un récipient contenant son eau habituelle, attendez sans provoquer de nouveau stress. En 30 secondes, parfois quelques minutes, il reprend vie miraculeusement. Le phénomène ne semble pas nuire au développement futur du sujet.

 
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