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La fish-room est située dans un local en rez-de-chaussée. La chape de béton a été faite par nos soins, ainsi que l'installation électrique, d'aération et d'arrivée d'eau. Il est important de prévoir un sol solide: le poids des bacs est estimé à 3,2 tonnes, sur 12 m2 de surface. Dans certaines zones, on observe des pointes à 800 Kg du m2. L'électricité a été conçue pour qu'aucune prise ne soit à moins de 15 cm du sol, en cas d'inondation. L'installation est utilisée nettement en dessous de ses capacités, afin de limiter les risques d'incendie. Une ventilation mécanique fonctionne en permanence.
Il y a actuellement 20 bacs environ, mais l'objectif est d'atteindre 35 à 40 aquariums. La mise en route d'un bassin-béton de 1400 L est aussi prévue.
Le gros des cuves fait moins de 120 litres, dont 4 bacs d'élevage entre 10 et 35 litres. La technique de reproduction mise en oeuvre est celle de la colonie: les petits naissent dans le bac des adultes, et seuls les plus forts survivent. C'est peu productif mais gage de qualité. Seules les formes sélectionnées ou les nouvelles souches passent par les cuves pour alevins, d'où le peu de bacs spécifiques.
L'eau utilisée est essentiellement celle du robinet: TH 38, TAC 32, pH  7,5 corrigé à 8 pour certaines espèces. La température hivernale du local est inférieure à 18 degrés, l'été elle monte autour de 24 degrés. Ce qui est très positif pour l'élevage de long terme des Goodeidae.
Un osmoseur vient d'être installé, afin de satisfaire les espèces d'eau douce à mi-dure particulièrement intolérantes: Allotoca, Micropoecilia...L'eau osmosée arrive dans des jerricans alimentaires. Remplis jusqu'à un niveau matérialisé par une simple marque au feutre, ils sont ensuite complétés à l'aide d'eau de conduite: le mélange est donc fait directement, et un simple tuyau alimente les bacs par gravité. Chaque jerrican présente ainsi son propre TH de sortie.
 

Chaque bac dispose d'un éclairage individuel, destiné à me permettre de bien observer les poissons. Je pense aussi que cela est positif pour leur santé. De plus, ce système permet une croissance satisfaisante des micro-algues et des plantes, présente dans chaque aquarium en plus du décor inerte. Malgré son coût, je tiens à le généraliser. Ceci dit, les puissances utilisées sont faibles, de l'ordre de 1 watt de fluo Aquastar/Daylight pour 5 à 6 litres bruts. Par ailleurs, la durée de cet éclairage est fixée à environ 6 heures/jour, le reste du temps, seuls des fluo (type Daylight) au plafond sont utilisés.
Les filtrations sont individuelles par décantation ou, pour les petits volumes, par filtre intérieur ou à air. Je n'utilise que du perlon ou des mousses bleues. Les puissances de pompes sont directement fonction du milieu d'origine de chaque espèce. Un chauffage à bilame est utilisé pour les poissons le demandant. Je ne suis pas favorable à la sophistication, et son coût ne serait pas compatible avec la quantité de bacs. Par contre, je suis stricte sur l'entretien.

 


      La fish-room vue de l'entrée, au 7 Janvier 2004.  Ca ne se voit pas, mais ça a avancé depuis Novembre !
A droite, une batterie 6* 110 L. A gauche: en bas un 280 L, milieu un 200 L, en haut des petits bacs, comme au fond.
 

                    d'autres photo du local
 

L'entretien d'une telle fish-room prend du temps, en plus de l'argent. Il faut y penser dès le départ. En effet, qui plus est avec des Vivipares, c'est l'entretien qui conditionne le succès de long terme.
Tout les quinze jours, l'eau est changée à raison de 25 à 50 % dans les cuves principales, avec nettoyage du fond. Quelques espèces plus exigeantes bénéficient d'un renouvellement plus fréquent, mais toujours au moins 25 %. Les quelques bacs à alevins sont entretenus tout les 2 à 3 jours, avec un siphonnage du fond et un renouvellement de 30 à 50 % de l'eau. Les filtres sont nettoyés selon le besoin.
La nourriture est aussi un aspect primordial dans la maintenance des Vivipares. Elle est distribuée 1 à 2 fois par jour pour les adultes omnivores, qui profitent en plus des quelques algues sur les vitres. Les herbivores disposent eux en permanence d'une réserve de lentilles d'eau ou d'algues filamenteuses cultivées dans d'autres bacs. Ils recoivent cependant un complément 1 à 2 fois par jour, avec des nourritures spécifiquement sélectionnées, à base de paillettes et congelés.
Les alevins sont alimentés en permanence par des nauplies d'artémia de moins de 12 heures, des micro-vers, des vers de vinaigre. Au bout de 10 à 15 jours de vie, ils recoivent en plus une ration quasi- quotidienne de congelés, et ponctuellement des aliments secs (afin de les y habituer).

J'accorde beaucoup de temps au choix de la diète de chaque sujet.
Les aliments bas de gamme, de type vendu en vrac, sont bannis de l'élevage. J'utilise uniquement des nourritures de marques, en conditionnements réduits (consommés en 2 mois strict maximum) et en décortiquant l'analyse publiée par le fabricant. Je fais ainsi la chasse aux graisses, aux excès de proteines mais aussi au manque criant de fibres qui caractérise la plupart des aliments secs. Les aliments très riches permettent en effet une croissance ultra-rapide, mais les dépôts de graisses en sont aussi la conséquence.
Pour le congelé, sont bannis les tubifex, du fait de leurs habitudes, et toute présentation n'ayant pas préservé l'intégrité des proies. Le stock tourne en 3 mois environ, car le congelé, lui aussi, se périme. Ce type d'aliment est proposé tout les 2 jours au moins.
Ponctuellement, je donne un peu de lyophilisé, des algues essentiellement. Ces présentations sont pratiques et de bonne qualité, mais elles sont malheureusement peu appréciées des poissons.

 
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